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Archive for the ‘Mariage’ Category

L’Amour charnel: le devoir conjugal

In Mariage, Sexualité on 28 August 2011 at 12:36

Extrait tiré du livre Philosophie familiale publié par Jean-Baptiste Gauvin. Montréal. 1959. De la collection de Thérèse.

L’acte conjugal est non seulement un acte permis dans le mariage; il est aussi un devoir, le devoir fondamental de la vie conjugal. En se mariant, les époux se donnent l’un à l’autre le droit perpétuel et exclusif aux actes destinés à la génération. Le premier devoir des époux est donc de respecter les termes du contrat. C’est ce qu’on appelle le devoir conjugal. Chacun des époux doit, en justice, accomplir l’acte conjugal quand son conjoint le réclame avec modération et dans les circonstances convenables.

Cette obligation cesserait, par exemple, si l’acte devait entraîner un dommage grave pour l’enfant déjà conçu. De même, l’emploi de procédés anticonceptionnels par l’un des époux délierait, pour le moment, l’autre époux de l’obligation de rendre le devoir conjugal: le contrat en effet n’est conclu que pour les actes aptes à la génération.

Les époux chrétiens doivent se rappeler ce texte inspiré: «Que le mari s’acquitte de son devoir envers sa femme, et pareillement la femme envers son mari. La femme ne dispose pas de son corps, mais le mari. Pareillement, le mari ne dispose pas de son corps, mais la femme. Ne vous refusez pas l’un à l’autre, si ce n’est d’un commun accord, pour un temps, afin de vaquer à la prière.» (I Cor., VII, 3-5)

Si un époux n’a pas le droit, à moins de raison grave, de refuser à son conjoint le devoir conjugal, il n’est pas tenu de l’exiger. Les époux peuvent même se mettre d’accord pour garder la continence, à moins qu’il n’y ait danger, pour l’un ou pour l’autre, d’incontinence ou d’adultère.

Sorlies' Couple, Broken Hill. Photographe: Jeff Carter. 1959

L’amour charnel: valeur morale de l’activité sexuelle

In Mariage, Sexualité on 27 August 2011 at 13:00

Extrait tiré du livre Philosophie familiale publié par Jean-Baptiste Gauvin. Montréal. 1959. De la collection de Thérèse.

1/ L’amour conjugal comporte un élément charnel. On ne peut établir l’union conjugale sans tenir compte des exigences de la sexualité. Un contrat matrimonial qui exclurait le droit à l’acte conjugal serait invalide parce qu’il serait sans objet: le mariage est un contrat par lequel les époux se confèrent l’un à l’autre le droit aux actes qui tendent, par leur nature même, à la génération.

2/ L’activité sexuelle, loin d’être en soi malhonnête, est quelque chose de grand. L’activité sexuelle n’est pas en soi quelque chose de honteux ou de dégradant pour l’homme. Loin de là: vécue selon la loi divine, elle est même une activité noble, enrichissante. L’acte conjugal est voulu par Dieu pour assurer la propagation de l’espèce humaine; et le plaisir qui l’accompagne est confirme au plan de Dieu. L’activité sexuelle qui suit la loi divine est quelque chose de très grand: elle est la coopération directe à l’action créatrice de Dieu dans la production d’une vie humaine.

3/ La passion sexuelle n’est pas le tout de l’amour conjugal. Si l’amour conjugal n’est pas un amour angélique, il n’est pas non plus un amour bestial. L’homme et la femme ne peuvent pas se limiter à l’amour charnel que connaît la brute. La brute ne désire l’accouplement que pour la satisfaction de la passion sexuelle; l’amour de la bête n’est qu’un amour de convoitise dans lequel le partenaire n’est recherché que comme un complément biologique.

L’amour conjugal se situe dans un juste milieu entre l’amour angélique et l’amour bestial. Le don des corps doit être le signe et la voie du don des âmes. Le corps humain est animé par un esprit créé à l’image de Dieu. Le corps humain tient sa grandeur et sa noblesse de l’âme spirituelle. Il est aussi pour l’âme un moyen d’action, un moyen d’expression et un moyen de communication avec les autres personnes. Dans le mariage, les époux peuvent, par l’union physique, parvenir à l’intimité spirituelle, se manifester l’un à l’autre d’une certaine manière le mystère profond de leur personne.

Cathy fixing her hair in cigarette machine mirror. Photographe: Bruce Davidson. 1959.


Etes-vous vraiment féminine?

In Mariage, Moeurs on 17 August 2011 at 09:56

Extrait tiré du livre Qu’est-ce qu’une femme? publié par Lionel Gendron M.D. Montreal. 1961. De la collection de Thérèse.

“Pour se marier et surtout être heureuse avec son époux, la jeune fille doit posséder une qualité essentielle qui est la féminité.”

Est-ce que vos pensées, vos actions, vos attitudes reflètent bien ce caractère féminin qui fait le charme de la femme? Est-ce que votre vie est concentrée sur vous-même ou sur votre entourage? Possédez-vous ce sens du dévouement pour les autres? Cherchez-vous votre propre plaisir tout d’abord? Pensez-vous particulièrement à votre beauté, vos cosmétiques, vos parfums et vos vêtements? Etes-vous surtout soucieuse de l’embellissement de votre corps? Etes-vous hantée par les toilettes, les parfums et les bijoux? Alors, si, oui, vous êtes très gracieuse peut-être, mais, pas très féminine.

Votre biologie vous oriente naturellement vers l’altruisme, vous ne pouvez vraiment pas vous diriger dans un autre sens si vous désirez devenir l’épouse idéale. Si une seule chose compte pour vous, votre apparence, si vous vivez pour votre corps, si tout ce que vous faites est centré sur vous-même, vous ne répondez pas à la vraie biologie de la femme. Vous souffrez d’une maladie de plus en plus commune chez elle, je veux parler du narcissisme. Ce qui importe pour vous, c’est votre apparence et l’impression que vous créez chez les autres. C’est cela votre idéal de femme. C’est tout à fait l’opposé de l’altruisme qui est son trait psychologique.

(…)

Accrochée à cette apparence physique qui disparait dans l’ombre, elle devient décontenancée et même terrorisée, elle n’a plus rien à penser; son vide est encore plus marqué. Elle est prise subitement d’un désespoir difficile à guérir. Elle n’a pas atteint cette maturité qui apporte le bonheur, elle est donc incapable de comprendre le rôle sublime de le femme et de l’épouse. Elle ne peut ressentir cette joie intense que donne l’altruisme féminin.

 

"Vera with Peter at a 14 June 1961 party to celebrate their friend Anna's 21st coming of age birthday party."

 

L’indifférence

In Mariage on 15 August 2011 at 14:57

Extrait du journal intime de Marie Bashkirtsef (nom de plume : Pauline Orrel). Artiste et écrivaine féministe. Du catalogue de la Bibliothèque-Charpentier. Rome, Hôtel de la Ville, 10 mars 1876.

Cher père.

Vous avez toujours été prévenu contre moi sans que j’eusse jamais rien fait pour justifier cette prévention. Je n’en ai pourtant perdu ni l’estime ni l’amour que doit à son père chaque fille bien née.

Je me crois obligée de vous consulter dans toutes les occasions graves et je suis persuadée que vous y prendrez l’intérêt que de pareilles matières comportent.

Je suis recherchée en mariage par M. le comte B… Maman a dû vous l’avoir déjà dit; mais hier encore j’ai reçu la demande de M. le comte A., neveu du cardinal A…

Je me crois trop jeune pour le mariage, mais dans tous les cas je viens vous demander votre avis et j’espère que vous me le donnerez. Ces deux messieurs sont jeunes, riches, et ont tout ce qu’il faut pour plaire. Ils me sont indifférents.

En espérant une réponse à ma lettre, je me dis avec le plus profond respect et la plus grande estime,

Votre fille dévouée et obéissante.

Marie Bashkirtseff

L’image que les hommes se font d’eux-mêmes: l’apôtre social

In Amour, Mariage on 31 July 2011 at 17:39

Extrait tiré du livre Ton mari, cet inconnu publié par Oswalt Kolle. Munich. 1969. De la collection de Thérèse.

“Homme aspirant à édifier un avenir meilleur, participant lucidement à la vie publique…”

Actif, intelligent, lucide, tourné vers la vie, peu soucieux de son bien-être personnel, il suit de très près l’évolution sociale et politique, réfléchit aux réformes indispensables.

(…)

Toujours très affairé, il n’a pas le temps de cultiver son esprit. Lorsqu’il parle des problèmes qui le préoccupent — son seul sujet de conversation — c’est avec force mimiques. Les dialogues, avec lui, se réduisent à un monologue. Persuadé de son caractère irremplaçable, bien informé dans les domaines qui l’intéressent, il n’est pas vraiment cultivé. Ce type d’homme se rencontre dans toutes les professions.

Dans le mariage, il fait montre du même caractère “pinailleur”. Partisan farouche de la femme au foyer (lui-même devant aller se battre dans un univers hostile), il a horreur qu’on vienne l’entretenir de soucis domestiques: quelles mesquines préoccupations, alors que le sort du monde est en jeu!

Il n’attache aucune importance au bien-être et à la douceur d’un foyer confortable, change fréquemment de travail et se montre fort susceptible.

Sa femme doit rester chez elle, mais lui cherchera au-dehors des compagnes de lutte qui le “comprennent”.

Un bon conseil: n’épousez jamais ce type d’homme. Il appartient à l’univers.

 

Uschi Obermaier and Rainer Langhans, membres de "Commune I" (1969)

Collaboration confiante entre époux

In Mariage on 6 July 2011 at 18:35

Extrait tiré du livre Méditations à deux: la montée de notre foyer publié par N. Drogat, Spes. Paris. 1947. De la collection de Thérèse

Heureux sont les ménages dans lesquels mari et femme, d’un même coeur, savent porter le poids de la vie et peuvent s’en remettre l’un sur l’autre!

Heureux les foyers où la femme sait être la conseillère de son compagnon!

Car il est bon que l’homme puisse faire part à sa compagne de ses projets et la mettre au courant de son travail.

Il constatera bien souvent que, quoiqu’elle envisage les choses à un point de vue différent du sien, ses remarques ne manquent pas de justesse. La femme, guidée par ses intuitions et les fines pointes de sa sensibilité, met en lumière des aspects ou des motifs auxquels l’homme, de lui-même, n’aurait pas songé.

Il unit de la sorte sa compagne à ses propres préoccupations et bénéficie des lumières que lui inspire la perspicacité féminine.

Que la femme cependant sache garder son rôle, sans vouloir imposer ses idées, se contentant de les suggérer, soulignant à propos les avantages ou les inconvénients de telle mesure ou de telle décision. L’humilité jointe au dévouement l’aidera à se maintenir dans une attitude d’affectueuse soumission.

Si elle sait s’oublier elle-même, son don de compréhension en fera la confidente de son mari, et celui-ci prendra l’habitude de lui révéler les sentiments qui, à certains jours, agitent son coeur.

Salvador Dalí, 1947 (Photo: Bob Sandberg)

 

 

L’art d’être heureux en ménage

In Mariage on 19 June 2011 at 18:46

Extrait tiré du livre À la recherche d’un art qui se perd: Vivre publié par Maurice Tièche aux Éditions Signes des temps. Montréal. 1947. De la collection de Thérèse.

C’est à vous maintenant, Mesdemoiselles, que je dois m’adresser pour vous donner quelques indications sur le choix d’un mari. C’est un homme qui vous parle; il est par conséquent bien placé pour connaître les hommes et pour vous dire lesquels méritent votre affection.

(…)

Acceptez pour mari un jeune homme fort. Il ne sera probablement pas très beau, mais vous avez le droit d’exiger qu’il soit fort. Fort physiquement, d’abord, en bonne santé, solide, capable d’accomplir régulièrement sa tâche quotidienne et de vous protéger. Mais cette force, à elle toute seule, pourrait être brutale et se tourner un jour contre vous s’il vous arrivait de cesser de plaire. Il faut donc qu’à cette force physique soit alliée une force morale correspondante. Il faut que votre mari ait d’abord beaucoup d’empire sur lui-même, qu’il sache se dominer, rester calme et bon, que l’on sente en lui une énergie concentrée et non pas une énergie qui s’extériorise, qui se dépense en paroles et en gestes fébriles. Si vous trouvez un époux qui sache s’oublier lui-même pour penser à vous d’abord, il est probable que vous aurez trouvé le bonheur. L’homme ne possède pas au même degré les vertus de dévouement et d’abnégation qui caractérisent la femme; c’est pourquoi vous devez veiller d’autant plus sur ce point particulier puisqu’il vous apportera la plupart des garanties nécessaires au bonheur.

(…)

Les saintes Ecritures, que nous avons déjà consultées à propos de bien des questions, donnent des indications précises sur l’art d’être heureux en ménage. Saint Paul dit aux maris: “Aimez vos femmes.” Aux femmes, il dit: “Femmes, obéissez à vos maris.” Il semble d’abord que ces deux formules consacrent une inégalité et soient une injustice. Il n’en est rien cependant, si l’on considère que l’obéissance demandée à la femme ne peut rien avoir d’humiliant puisque son mari a pour premier devoir de l’aimer. Les ordres qu’il donnera seront donc dans l’intérêt de la femme et celle-ci  trouvera tout avantage à obéir. Le couple idéal c’est celui qui se compose d’un homme et d’une femme qui s’aiment sans défaillance, qui se soumettent l’un à l’autre et qui poursuivent ensemble un même idéal.

Barbara Bush, George Bush Sr. et le petit George W. 1947

 

 

 

Le premier homme et la première femme

In Mariage on 22 May 2011 at 10:54

Extrait tiré du livre La chaste adolescence publié par S. Exc. Mgr Tihamer Toth, Évêque de Voszprém et traduit par l’abbé Marcel Grandclaudon. 8e édition. Mulhouse (Haut-Rhin). 1947.

La marque caractéristique de l’homme c’est le travail créateur qui réclame du courage et de l’activité. Sa volonté est forte, son caractère ferme, persévérant dans ses résolutions. Il est rempli de joie, quand il peut braver victorieusement d’un front dur comme le granit les mille orages du combat de la vie.

La femme serait écrasée par la lutte continuelle pour la vie. Le terrain le meilleur pour elle c’est le doux nid de la famille, où avec un amour inépuisable et un dévouement incessant elle soigne son foyer, ses enfants et déride d’un sourire les traits sévères de son époux rentrant d’un travail pénible. Sa force créatrice n’est pas aussi élevée que celle de l’homme, mais sa patience et sa persévérance sont plus grandes.

Dieu a réalisé pour l’humanité le plus bel idéal en créant deux sexes. Il a fondé le charme inépuisable de la vie familiale, l’amour de l’époux et des enfants et même en partie l’amour du pays sur la différence des sexes.

Il faut donc dans le monde l’homme et la femme. Il faut la force de l’homme à côté de la tendresse de la femme. Il faut l’énergie ardente de l’homme à côté de l’amour, de la beauté et de la sensibilité plus profonde de la femme. Les deux sexes sont inséparablement faits l’un pour l’autre. C’est pourquoi le Créateur a placé la première femme à côté du premier homme et c’est pourquoi Il a fondé dès le commencement de l’humanité la première famille.

La princesse Elizabeth et Philip Mountbatten, prince de Grèce et de Danemark, 1947




La profession, rivale de la femme?

In Mariage, Profession on 6 May 2011 at 18:34

Extrait tiré du livre De la pérennité du couple: le savoir-faire en amour et la technique sexuelle publié par le Docteur Darlambach. Genève. 1979.

La plupart des femmes au foyen s’en plaignent amèrement. Elles accusent la profession de leur mari d’absorber trop de temps ou trop d’attentions à leur détriment, d’être un domaine réservé à lui seul, une sorte de chasse gardée. «Il n’y a que son métier qui compte; – il me dit jamais rien de son travail; – il est toujours ailleurs … etc.» ou au contraire «Mon mari ne pense qu’aux affaires; – il ne parle que de son métier; – il travaille tard le soir et délaisse notre seul moment de détente … etc.» La profession de l’homme serait-elle donc une dangereuse rivale pour le femme? Non, si la femme sait ou apprend que, lorsqu’on épouse un homme, il faut aussi épouser son métier. Comprenez votre mari: il ne peut réserver au travail le tiers de sa vie ou plus en donnant le meilleur de lui-même et s’en défaire totalement en passant le seuil de son foyer. Beaucoup de femmes rendent la vie pénible à leur mari en n’acceptant pas les servitudes de sa profession.

Clair de femme, 1979


S’entraider?

In Mariage on 25 April 2011 at 11:48

Extrait tiré du livre De la pérennité du couple: le savoir-faire en amour et la technique sexuelle publié par le Docteur Darlambach. Genève. 1979.

S’entraider?

Le mari doit-il ou non prendre part aux travaux de ménage? Si cette question touche moins les couples dont la situation de fortune ou le revenu permet de garder du personnel domestique ou d’utiliser les services d’une femme de ménage à temps complet, est-elle toutefois résolue d’emblée dans les foyers où les deux conjoints travaillent à l’extérieur? Oui et non.

Oui, si la femme pense pouvoir compter sur la bonne volonté et les aptitudes du mari pour ce genre de travaux.

Non, si le mari considère le fait d’accomplir ces tâches comme une atteinte à son honneur d’homme ou à sa situation privilégiée de mâle.

Oui, si le mari est convaincu que l’association qu’implique le mariage doit s’appliquer à tous les domaines de la vie courante.

Non, si le mari est encore imbu des anciennes conceptions selon lesquelles les travaux du ménage sont du seul ressort de l’épouse.

Oui, si la collaboration du mari repose sur le sentiment de liberté dont témoignent les nouvelles générations à l’égard de toutes les choses de la vie: dans la profession, le sport ou les loisirs comme en politique, en religion ou en amour.

Non, si le mari, pour des raisons qu’il défend d’autant plus vigoureusement qu’elles sont indéfendables, refuse par principe toute participation aux travaux ménagers.

Il va sans dire que, dans tous les cas de non, rien n’empêche la femme d’user de patience envers son mari et de la convaincre petit à petit qu’il serait temps de reviser ses vieux préjugés, de modifier son attitude et d’offrir son aide précieuse!

A kissing couple at the Grand Central stop on the Lexington Avenue line. New York Times. 1979


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