Extrait tiré du livre Philosophie familiale publié par Jean-Baptiste Gauvin. Montréal. 1959. De la collection de Thérèse.
1/ L’amour conjugal comporte un élément charnel. On ne peut établir l’union conjugale sans tenir compte des exigences de la sexualité. Un contrat matrimonial qui exclurait le droit à l’acte conjugal serait invalide parce qu’il serait sans objet: le mariage est un contrat par lequel les époux se confèrent l’un à l’autre le droit aux actes qui tendent, par leur nature même, à la génération.
2/ L’activité sexuelle, loin d’être en soi malhonnête, est quelque chose de grand. L’activité sexuelle n’est pas en soi quelque chose de honteux ou de dégradant pour l’homme. Loin de là: vécue selon la loi divine, elle est même une activité noble, enrichissante. L’acte conjugal est voulu par Dieu pour assurer la propagation de l’espèce humaine; et le plaisir qui l’accompagne est confirme au plan de Dieu. L’activité sexuelle qui suit la loi divine est quelque chose de très grand: elle est la coopération directe à l’action créatrice de Dieu dans la production d’une vie humaine.
3/ La passion sexuelle n’est pas le tout de l’amour conjugal. Si l’amour conjugal n’est pas un amour angélique, il n’est pas non plus un amour bestial. L’homme et la femme ne peuvent pas se limiter à l’amour charnel que connaît la brute. La brute ne désire l’accouplement que pour la satisfaction de la passion sexuelle; l’amour de la bête n’est qu’un amour de convoitise dans lequel le partenaire n’est recherché que comme un complément biologique.
L’amour conjugal se situe dans un juste milieu entre l’amour angélique et l’amour bestial. Le don des corps doit être le signe et la voie du don des âmes. Le corps humain est animé par un esprit créé à l’image de Dieu. Le corps humain tient sa grandeur et sa noblesse de l’âme spirituelle. Il est aussi pour l’âme un moyen d’action, un moyen d’expression et un moyen de communication avec les autres personnes. Dans le mariage, les époux peuvent, par l’union physique, parvenir à l’intimité spirituelle, se manifester l’un à l’autre d’une certaine manière le mystère profond de leur personne.
J’ai envie de dire que c’est fou de lire de tels propos qui mêlent religion sécurité et esthétique sous la forme de soit-disant arguments.
En même temps, je pense à ma répulsion quand je vois des petites filles (10 ans) qui portent des strings…suis-je déjà dépassée?