michellesullivan

D’où proviennent les mauvais ménages

In Amour, Famille, Mariage on 25 June 2013 at 12:06

Extrait tiré du livre Le droit à l’amour pour la femme publié par le Docteur Michel Bourgas. Vigot Frères, éditeurs, Paris. 1939.

(…) les enfants conçus dans le mariage ont plus de chance d’être bien constitués, que ceux qui résultent d’embrassements furtifs échangés au milieur d’alarmes continuelles. Ces derniers, — portés par une mère contrainte de prendre des précautions pour dissimuler son état, vivant souvent dans les privations, en proie aux soucis de l’avenir, — viennent au monde débiles et maladifs. D’ailleurs la plupart manquent des soins que réclame la première enfance; ils sont tout désignés pour peupler les hôpitaux et les cimentières.

(…)

Les choses changent de face si les parents sont libres de se rapprocher sans contrainte; si la mère, fière de sa grossesse, n’apporte aucune entrave à son développement; si l’enfant, dont la venue est considérée comme un bonheur, est choyé et entouré de tous les soins imaginables. Dans ces conditions, 67 garçons sur 100 — près du triple des enfants naturels — arrivent à l’âge du service militaire.

L’enfance est longue dans l’espèce humaine et exige une aide et une surveillance incessantes de la mère et du père. De là, la nécessité que l’union de ceux-ci soit durable; sa rupture est toujours préjudiciable aux enfants. Le divorce a été établi pour mettre fin à des maux incontestables, mais il serait désirable qu’on n’y recourût — de même qu’à une intervention chirurgicale — que lorsque l’on a épuisé inutilement tous les autres moyens curatifs.

Quand le mariage n’a pas été fécond, peu importe que les époux se séparent et cherchent le bonheur dans une autre union. Il n’en va plus de même quand des enfants sont nés et ont grandi près de leurs parents; il est toujours fâcheux pour eux que les auteurs de leurs jours se séparent pour aller contracter d’autres liens.

“Les enfants, a dit Saint-Marc Girardin, qui ont leur mère dans une famille et leur père dans une autre, ne savent plus à qui attacher leur respect et leur amour; ils n’ont ni centre ni point de ralliement.”

Unemployed lumber worker and his wife en route to the 1939 bean harvest.  Photographer: Dorothea Lange.

Unemployed lumber worker and his wife en route to the 1939 bean harvest.
Photographer: Dorothea Lange.

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