Extrait tiré du livre Votre destin est dans ce livre publié par Charles Almeras, Maison Aubanel Père. Avignon. 1954. De la collection de Thérèse.
La vie d’une femme seule est incomplète et triste, s’il n’y a pas l’amour et le don de soi.
Mais, entendons-nous, il n’y a pas que l’amour proprement dit et le don physique qui soit l’unique remède, encore qu’il soit le meilleur, sauf vocation spéciale.
La jeune fille qui n’a pas fondé un foyer pourra tout de même faire de sa vie une réussite si elle a pu se créer une situation indépendante et a su y ajouter des motifs de dévouement et de don de soi en s’occupant d’action sociale, d’une enfant adopté ou des propres membres de sa famille.
C’est la condition sine qua non, car elle a besoin d’être utile à quelqu’un et ce n’est contradictoire qu’en apparence avec le désir de sécurité.
En se donnant, sous quelque forme que ce soit, la femme a le sentiment qu’elle réalise la tendance la plus profonde de sa nature; elle est satisfaite; elle s’oublie, elle est heureuse.
Ce qu’on a appelé la “mouvance” et la faiblesse féminines prennent normalement leur sens et leur équilibre en s’appuyant sur la force et la logique masculines, mais aussi en s’appuyant et en s’exaltant pour se dévouer à plus faible.
Par ce détour elle retrouve sa confiance en elle: elle est utile à quelqu’un et sa confiance en la vie qui a désormais un sens: l’avenir n’est plus un mur sans fenêtre, voué à l’inutilité et à la stérilité.
Elle est source de vie.