Extrait tiré du livre Pour toi qui grandis, ma fille publié par Clément Tilmann, traduit par Madame A. Desgîts. Paris. 1962.
Il faut d’ailleurs, de façon générale, que tu saches que les êtres humains ne sont pas tous appelés à se marier. À chaque jeune fille s’offre deux possibilités: la virginité ou la maternité. Sans doute la plupart des jeunes filles sont-elles destinées à se marier, mais les deux vocations possibles sont également bonnes et voulues par Dieu. Il n’y à qu’à penser à toutes les femmes qui ne se marient pas pour mieux exercer leur profession: les assistantes sociales, les institutrices, les infirmières laïques. N’est-ce pas avant tout au service de l’humanité, des familles, qu’elles se dépensent? Et que seraient bien des familles sans leur amour si dévoué?
Qui sait s’il n’importe pas que toi, précisément, tu connaisses l’existence de cette vocation de virginité? Qui sait si Dieu, dans ses desseins insondables, ne t’a pas choisie, toi, pour le servir comme religieuse dans ton pays natal ou dans les missions? Ou qui sait s’il ne veut pas que tu le serves dans une carrière laïque, mais en restant célibataire? Demande donc souvent à Dieu de te dévoiler ses intentions à ton sujet.