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Lettre à son père: Joséphine Marchand

In Amour on 16 April 2011 at 20:21

Extrait d’une lettre de Joséphine Marchand à son père Félix-Gabriel Marchand. Publié dans Lettres de femmes au XIXe siècle de Renée Blanchet & Georges Aubin

«Dimanche, il faisait un temps infernal, nous ne reçûmes pas de visites. Le soir, la température étant plus clémente, MM. Resther, Saint-Louis, W. et L. Prévost, deux neveux à M. Mercier, et M. Dandurand vinrent passer la soirée avec nous. Mme Mercier me dit que je commence à conquérir ce dernier, qui est un jeune homme très bien, mais ce serait une demi-conquête parce qu’il est engagé, et c’est une conquête que je ne veux pas faire dans tous les cas, si par impossible ce jeune Don Juan oubliait les charmes de sa fiancée pour se laisser subjuguer par mes faibles attraits.»

Josephine Marchand

«Fille de Félix-Gabriel Marchand, Joséphine Marchand naît à St-Jean en 1861. (…) Dès l’âge de 17 ans, elle écrit des contes et des nouvelles dans le Franco Canadien et plus tard, elle signe des lettres d’opinions dans le Canada Français dirigé par son frère Gabriel. Elle signe sous les pseudonymes de Josette, Josephte, Météor ou encore Marie Vieuxtemps dans divers périodiques montréalais. La jeune femme devient une des premières canadiennes françaises à faire sa marque en journalisme. Elle lance en 1893, à Montréal sa propre publication, Le Coin du feu, première revue féminine au Québec. Millitante féministe de la première heure, elle représente les canadiennes à l’exposition universelle de Paris, en 1900. Elle marie Raoul Dandurand, sénateur et diplomate. Joséphine a tenu son journal intime de 1877 à 1900. Elle meurt en 1925.»
Source: Le Canada Français

«Journaliste et conférencière, Joséphine Marchand-Dandurand (1861-1925) publiera des articles dans de nombreux périodiques et défendra, sur plusieurs tribunes, la place et les droits des femmes dans la société. Elle revendiquera un élargissement de leur rôle social et militera en faveur de l’accès des femmes à l’enseignement supérieur et aux professions libérales. En 1892, elle crée une des premières revues féminines à Montréal, Le Coin du feu (1892-1896) dans lequel elle fait connaître les actions entreprises par les féministes québécoises et canadiennes. En 1902, elle participe à la fondation du Comité des dames patronnesses de la société Saint-Jean-Baptiste, et en 1907 de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste.»
Source: L’Alliance de recherche IREF/Relais-femmes sur le mouvement des femmes québécois (ARIR)

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