Extrait tiré du livre L’adolescente veut savoir … publié par le Dr Lionel Gendron. Ottawa. 1964.
«Un amour profond entre deux femmes nous paraît invraisemblable. On constate bien leur passion respective, mais on néglige d’approfondir le problème de leur union. Une meilleure compréhension de cette déviation sauvegardera la jeune fille ignorante de la relation possible entre femmes.
La femme n’ose pas exposer ses difficultés et ses problèmes occasionnés par cette déviation, car elle sait d’avance qu’on la regardera d’un oeil malveillant. Soyons compréhensifs envers elle, ainsi on l’aidera à agir comme un jeune fille normale. L’homosexualité est-elle héréditaire? Absolument pas, on ne naît pas avec un gène d’homosexualité. Cette tendance se développe au cours de l’enfance et de l’adolescence. Avec beaucoup de patience et de bonne volonté, la rééducation de ces personnes est réalisable.
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Les parents sont-ils responsables de cette déviation? La fille comme le garçon désirent être acceptés et éduquées dans leur propre sexe et leur psychologie individuelle. Si l’éducation de la jeune fille est malsaine, elle peut conduire vers ces moeurs contre-nature. Elle développe un jour ou l’autre, vers l’âge de 15 ans ou plus, une relation d’amour avec un compagne ou une femme mariée. Une fois engagée dans une telle union, elle adopte une attitude hostile envers la société qui la rejette. Si elle perd “son amour de femme”, elle est plongée dans une triste solitude qui l’achemine vers la voie de la dépression grave.
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Il semble bien que l’homosexualité féminine s’accroît avec la vie moderne. L’adolescente se sent trop frustrée dans son existence de femme; elle désire être supérieure à l’homme; elle craint les responsabilités conjugales; elle a peur de l’infidelité de son futur mari; autant de facteurs pouvant expliquer l’homosexualité croissante chez les jeunes filles.»