Extrait tiré du livre Larousse Ménager. Publié avec la collaboration de R.-E.-Jeanne Chancrin et de nombreux techniciens. Paris: Librairie Larousse, 1955.
Connaissance des usages du monde; art de rendre faciles et agréables les relations sociales. Le savoir-vivre allège, par la politesse et l’urbanité des manières, les obligations auxquelles chacun est astreint en société et qui constituent le code de la civilité.
Il importe surtout d’éviter ces deux grands écueils: l’embarras et la prétention; et la meilleure règle, en toute occasion, est d’agir le plus simplement et le plus naturellement possible.
L’aisance dans le maintien est une qualité qu’il faut s’efforcer de conquérir ou de conserver; l’allure du corps doit être dégagée, les gestes prompts, mais mesurés, la démarche alerte, la tête haute, sans raideur et sans affectation.
On ne s’assied ni tout au bord de la chaise ni tout au fond du fauteuil; on s’accoude sans nonchalance, et on ne se balance pas sur son siège.
(…)
En entrant dans un salon, on salue d’abord la maîtresse de maison; ensuite les personnes de l’assistance. Pour une visiteuse, les dames présentes peuvent saluer sans se lever, quand il s’agit d’une femme plus jeune ou du même âge qu’elles, mais les hommes doivent quitter leur siège jusqu’à ce que la nouvelle venue soit assise. On ne part pas, bien entendu, sans prendre congé des maîtres de maison.
A un repas, il est aussi d’usage, en dehors d’un cercle très intime, de se soulever de sa chaise, si une femme ayant dû quitter la table un instant y revient, en faisant le geste de déplacer sa chaise pour l’aider à se rasseoir, si l’on est placé à ses côtés; on ne doit jamais rester assis quand la maîtresse de maison (ainsi que toute femme, ou un homme plus âgé que soi) vous offre une tasse de café ou une cigarette, par exemple; les jeunes filles comme les jeunes gens ne s’assiéront qu’une fois la maîtresse de maison elle-même assise, à table comme au salon.
Au début d’un repas dépassant le cadre de la stricte intimité, la maîtresse de maison doit s’empresser de s’asseoir et d’indiquer les places à chacun de ses invités; ceux-ci, et spécialement les femmes, servies en premier, attendront qu’elle ait porté sa cuiller ou sa fourchette à la bouche pour attaquer le premier plat. Il est poli, au cours du repas, ou à la fin, d’avoir une phrase aimable montrant que l’on apprécie les mets offerts.
Généralement, lorsqu’on se rend pour la première fois chez un ménage, on fait porter auparavant, ou, à la rigueur, on apporte avec soi un bouquet de fleurs auquel, dans le premier cas, on a joint sa carte de visite. Une femme seule, invitée ainsi chez un ménage, peut très bien envoyer le jour suivant des fleurs à la maîtresse de maison ou, alors, avoir apporté des bonbons pour les enfants s’il y en a dans la maison. En tout les cas, il est tout à fait indiqué, s’il s’agit d’une première invitation, de téléphoner le lendemain pour remercier la maîtresse de maison.
La petite histoire et photo plus récente de la famille Vézeau à la page no. 146 du Livre de la paroisse de Ste-Claire de Colombourg ici:
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“Cyprien Vezeau est né à Sainte-Anne des Plaines, le 12 janvier 1900. Alors qu’il n’avait que 16 ans, son père Josephat Vezeau décède et Cyprien est appelé à lui succéder sur la terre paternelle. En 1921, il épousa Irène Mathieu, institutrice, fille de Joseph Mathieu de Saint-Joachin de La Plaine. De cette union naîtront 11 enfants : René, Bernard, Rémi, Josaphat, Guy, Claude, Louise, Thérèse, Madeleine, Bruno et Jacques. Irène secondait son mari sur la ferme et elle s’occupait des enfants. Elle travaillait de ses mains pour confectionner tout ce que les enfants et son mari avaient besoin. Elle cultivait un grand jardin et elle prévoyait toujours des conserves. En 1939, après avoir traversé la grande crise qui sévissait depuis 10 ans, Cyprien et Irène, comme beaucoup de famille, ont répondu à l’appel d’un prêtre colonisateur. Dès juillet, il prit le train à Joliette pour l’Abitibi lointaine où il identifia 3 terres dans le rang 4 & 5 de Colombourg. Dès la fin d’octobre, la famille prenait possession de cette exploitation agricole. Ce fut un défi que nos parents ont su relever. Ils ont dû travailler fort. Aujourd’hui, nous réalisons qu’ils ont vécu une modeste vie avec une admirable grandeur d’âme. Des 11 enfants, trois se sont établis sur
une terre soit : René, Bernard et Rémi. Josaphat et Guy ont travaillé toute leur vie dans les industries forestières et minières. Les 3 filles : Louise, Thérèse, Madeleine et les 3 derniers garçons : Claude, Bruno et Jacques ont pu poursuivre des études. Sur les 11 enfants, sept sont mariés, deux sont demeurés célibataires et deux ont choisi une autre voie. Louise a choisi la vie religieuse chez les Soeurs de l’Assomption et Bruno a choisi le sacerdoce au sein du diocèse d’Amos. Il est depuis plusieurs années curé dans les paroisses de Vassan et Sullivan. Louise le seconde comme animatrice
pastorale. Notre père nous a quitté en septembre 1964 et notre mère en février 1977. La famille compte 18 petits-enfants, 24 arrière-petits-enfants. Quatre des enfants sont allés rejoindre nos parents: Rémi, René, Josephat et Guy.”