Extrait tiré du livre Mariage et hygiène publié par le Docteur Fauconney. Paris. 1912.
Le coït pratiqué contre les règles naturelles a des effets nuisibles différents chez l’homme et chez la femme; cette dernière est excitée, le système nerveux et indirectement la circulation du sang en souffrent; l’homme par contre ressent un abattement qui agit sur les fonctions de la digestion. Tous deux changent considérablement sans savoir au juste pourquoi, et comme ils ne peuvent pas se rendre un compte exact de ce qui se passe, ils croient à une déception, ils se plaignent du choix malheureux qu’ils ont fait, puis viennent les reproches injustes, la jalousie et tout le cortège de misères d’une union malheureuse.
Les changements de caractères les plus extraordinaires ne doivent pas le moins du monde surprendre de la part d’une femme en contradiction avec ses sentiments naturels, car on peut dire qu’elle est capable de tout. La jeune fille la plus douce deviendra une furie, celle qui ne connaissait pas la tristesse passera ses journées à pleurer, alors qu’elle croyait faire un brillant mariage; la plus intelligente et la plus sensée finira par l’idiotisme ou la démence. Le caractère de la plus grande partie des méchante femmes s’expliquerait sans doute par l’observation des conditions dans lesquelles elles ont vécu.
Presque toutes ces transformations n’étant qu’une suite de l’abus du coït, il ne faut les apprécier et les traiter qu’à ce point de vue; il faut autant que possible supprimer la cause; c’est ce qui se fait, par exemple, pendant les cures de bains et les voyages d’agrément où le mari est empêché d’accompagner sa femme; la cause de l’état maladif manquant, le résultat est généralement excellent.