Extrait tiré du livre Au Service de l’amour publié par Edith Carnot et Docteur J. Carnot. Paris. 1945. De la collection de Thérèse.
La femme qui cherche à éviter le complément naturel de l’amour, le fruit de l’amour, l’enfant:
Appauvrit son corps.
D’abord en le privant de l’épanouissement que provoque habituellement la maternité.
En le privant aussi de cette salutaire période de repos (repos actif, certes, mais réel) que sont, pour les organes féminins périodiquement congestionnés, les mois de grossesse et d’allaitement (durant lesquels il n’y a plus le travail de menstruation).
Mais surtout en contrariant l’ordre de la nature qui ne doit pas être troublé dans l’évolution normale de ses fonctions.
La femme qui essaye d’empêcher le fruit de l’amour de se former en elle par des procédés «frauduleux» risque déjà d’altérer sa santé, mais combien insensées (la loi les déclare criminelles) celles qui détruisent en leur corps le fruit déjà formé. La plupart d’entre elles paieront cet instant de folie par des misères physiologiques parfois très graves et quelques-unes même en mourront. (Pour admettre que cette assertion n’est pas exagérée, il suffit de questionner sur ce sujet les chefs de service des grands hôpitaux.)
Croyez-moi, si l’enfant vous fait trop peur, alors, renoncez à l’amour. Ce n’est pas gai, mais c’est prudent et c’est honnête. Ou plutôt, non: souriez à l’amour, souriez à la vie, et mettez tout bonnement au monde des enfants qui seront à la fois votre santé, votre beauté et votre joie.