Extrait tiré du livre Mille questions d’étiquette publié par Madame M. Sauvalle aux Éditions Beauchemin. Montréal. 1907. De la collection de Thérèse.
Q – Quand une dame donne-t-elle une poignée de main?
R – Dans sa propre maison une dame doit toujours tendre la main, en guise de salutation à tous ceux qui passent le seuil de sa porte.
Q – Peut-on donner une poignée de main à une dame?
R- Un homme bien élevé ne doit jamais tendre la main à une dame, mais il doit attendre qu’elle lui tende la sienne; alors il prend la main légèrement, mais avec fermeté cependant, dans sa main droite dégantée et il la secoue un moment. Une pression intentionnelle dans ce cas est une insulte.
Q – Peut-on saluer une dame à un fenêtre?
R – On peut saluer une dame assise à sa fenêtre quand on passe dans la rue, mais on ne doit jamais saluer de sa fenêtre une dame qui passe dans la rue.
Q – Quand doit-on lever son chapeau?
R – Si deux hommes se rencontrent, il n’est pas obligatoire ici de lever son chapeau, un simple signe de tête est suffisant. Mais si une dame est avec l’un ou l’autre de ces messieurs, ils doivent tous deux lever leur chapeau pour saluer.
Q – Comment salue-t-on à cheval?
R – A cheval une dame salue en inclinant le buste légèrement. Un monsieur saisit ses rênes et sa cravache dans la main gauche, soulève légèrement son chapeau de la main droite avec une légère inclination du buste. On ne doit jamais rejoindre une dame à cheval, à moins qu’elle soit escortée seulement d’un groom et dans lui avoir demandé au préalable la permission de l’accompagner.
Q – La dame doit-elle saluer la première?
R – En règle générale une femme est absolument maitresse de reconnaître ou de ne pas reconnaître les messieurs qu’elle rencontre. S’il lui plait de les reconnaître, elle salue et tant qu’elle n’a pas salué, un homme bien élevé ne doit pas la saluer. Elle est seule juge en cette matière. Si elle le reconnait elle le salue, il lève son chapeau de la main la plus éloignée d’elle et rend le salut en s’inclinant légèrement. On ne doit pas insister et ne pas chercher à se faire apercevoir même si l’on croit que la dame ne vous a pas reconnu accidentellement.