Extrait tiré du livre Le livre de la nouvelle mariée: un guide général pour la mariée de Montréal publié par La Compagnie de publicité Brandow. Montréal. 1934.
Ce que dit l’Église (préface)
On donne bien des conseils à une nouvelle mariée (…)
Comme toutes les saintes femmes, comme toutes les bonnes mères, l’Église sourit aussi au bonheur de la nouvelle mariée. Avec un geste de bénédiction, elle lui indique son chemin et lui souhaite, de tout coeur, la joie de bien vivre et de mener une existence utile.
Mais l’Église a trop vécu pour ne pas rester grave, même quand elle parle à de jeunes mariés.
Ce qu’elle leur rappelle, c’est qu’on n’est pas sur terre pour s’amuser, mais pour acheter, par une bonne vie, un bonheur plus durable que celui d’ici-bas. Elle leur répète que l’épreuve est le fait de tous, que personne n’y échappe, que c’est précisément par elle qu’on assure son salut. Elle leur dit que le moyen de n’en pas trop souffrir n’est pas d’en avoir peur, mais de la supporter vaillamment.
Au pied de l’autel, elle vous avertit que vous vous unissez pour fonder une famille. Ce rôle, il ne suffit pas de s’y résiger, il faut l’accepter avec joie, comme nos pères et mères, les Canadiens et Canadiennes de jadis. Comme eux, il faut respecter scrupuleusement les volontés divines et les lois de la nature.
Ce que l’Église vous demande, à tous deux, c’est de vous aimer beaucoup, de vous être fidèles à tout prix, de vous sacrifier l’un pour l’autre, sans y penser, le sourire aux lèvres.
Tel est le bonheur que l’Église vous souhaite. Et pour mieux l’assurer, elle vous invite à revenir souvent prier ensemble dans la paix des sanctuaires, à dire à Dieu vos joies et vos peines, à demander son secours pour porter allègrement, à deux, le joug du Seigneur, le fardeau de la vie chrétienne.
Ne craignez pas: ce joug est doux et ce fardeau léger.