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Archive for the ‘Sexualité’ Category

La maîtrise sexuelle en mariage

In Famille, Mariage, Religion, Sexualité on 25 May 2013 at 22:01

Extrait du livre La maîtrise sexuelle en mariage: pour époux et fiancés seulement publié par Irénée-Onil Cusson, ptre. Kapuskasing, Évêché de Hearst, 1964. 

…beaucoup de ménages sont troublés par de nombreux et graves problèmes (fausse continence, excès de naissances, frigidité par crainte de grossesses ou abus sexuels, contraception, abandon de la pratique religieuse etc.) dont la source commune principale d’après les enquêtes est l’insuffisance ou l’absence de maîtrise sexuelle plutôt que l’ignorance ou la révolte contre la morale. “On regrette d’avoir à recourir aux mesures anticonceptionnelles, mais que voulez-vous, on a 4,6,8, 10 enfants, on ne peut pas là en avoir d’autres, mon mari va aller ailleurs si je n’accepte pas ça.” Ce thème est trop bien connu des médecins et des prêtres, de qui l’on réclame une recette infaillible, facile et immédiate, ce qui est impossible.

(…)

Des enquêtes démontrent que 90% des époux bâclent l’acte conjugal en moins de deux minutes (cf, Cours de Sexologie conjugale et familiale par Paul Chanson)

(…)

Les signes suivants révèlent encore un manque plus ou moins complet de maîtrise sexuelle surtout masculine: 1) hâte fébrile à tout voir, tout toucher, tout goûter, tout de suite; 2) répétition indue des gestes charnels; 3) peu de préparation dans la tendresse; 4) peu d’efforts pour synchroniser sensualités masculine et féminine; 5) éjaculation précoce, rendant par le fait même incapable de prolonger une union qui permette un échange hormonal suffisant; 6) abandon rapide de l’épouse par l’époux après l’union.

Ces faits nous obligent à conclure à une absense quasi universelle de maîtrise sexuelle. Face aux plaisirs sexuels les adultes sont fascinés comme les enfants devant les bonbons; ils n’y résistent pas souvent ni longtemps.

(…)

La maîtrise sexuelle … est-elle possible aux époux ordinaires?

Impossible répondent la plupart spontanément: il n’y a pas un “canayen” capable de faire ça, ai-je entendu souvent. Malgré tout, d’autres faits déjà nombreux et augmentant chaque jour et d’accord avec la science nous forcent à affirmer que cette maîtrise sexuelle est possible à tous les époux de bonne volonté, raisonnablement équilibrés et qui prennent courageusement les moyens d’y parvenir; dans ces conditions aucun cas n’est jamais désespéré.

(…)

On devine l’importance et la nécessité des moyens surnaturels ici. On doit y recourir à plein en même temps qu’aux moyens naturels: aide-toi, le ciel t’aidera. Si dans le plan de Dieu la sexualité humaine requiert la maîtrise sexuelle (espérons qu’il n’y a plus à en douter) cette dernière est sûrement à la portée des époux de bonne volonté, car Dieu est assez sage pour ne pas exiger l’impossible. Sa grâce, qui est lumière et force est toujours là pour aider les époux à se conformer à l’ordonnance naturelle et divine du mariage. Mais j’insiste sur ceci: la grâce ne détruit pas la nature; et Dieu ne fait pas de miracles pour suppléer aux moyens naturels qu’on néglige. Dieu ne dérange pas à tout moment l’ordre des lois établies: ce que l’homme peut obtenir par lui-même en se servant correctement des lois de la nature ne s’obtient pas ordinairement par la seule prière.

(…)

Régulation des naissances

La maîtrise sexuelle a sa valeur en soi; elle n’est pas spécialement une technique de régulation des naissances; mais elle place celui qui la possède dans une condition où il lui est possible sinon facile de soluntionner humainement et chrétiennement ce problème. En effet, “l’amour équilibré n’a pas besoin de ces techniques puisqu’il arrive à une maîtrise de l’acte permettant l’union sans aboutir obligatoirement à la fécondation ou même permettant une vraie continence amourseuse positive… Il est inutile, puisque la physiologie autorise à ne pas le faire, d’ensemencer la femme quand on ne veut pas la féconder.” (p. 56, Maîtrise sexuelle, Chauchand). Les moyens techniques permettent le repérage approximatif de l’ovulation. Les époux font bien d’y recourir. La conception volontaire, la seule normale, devient alors possible et la continence conjugale s’en trouvera facilitée.

1964

Une sorcière comme les autres

In Mariage, Maternité, Moeurs, Sexualité, Statut légal on 8 March 2012 at 14:58

Paroles de la chanson Une sorcière comme les autres de l’auteur-compositeur-interprète Anne Sylvestre — Anne-Marie Beugras de son vrai nom. 1975.

S’il vous plaît
Soyez comme le duvet
Soyez comme la plume d’oie
Des oreillers d’autrefois
J’aimerais
Ne pas être portefaix
S’il vous plaît
Faîtes vous léger
Moi je ne peux plus bouger

Je vous ai porté vivant
Je vous ai porté enfant
Dieu comme vous étiez lourd
Pesant votre poids d’amour
Je vous ai porté encore
A l’heure de votre mort
Je vous ai porté des fleurs
Je vous ai morcelé mon coeur

Quand vous jouiez à la guerre
Moi je gardais la maison
J’ai usé de mes prières
Les barreaux de vos prisons
Quand vous mourriez sous les bombes
Je vous cherchais en hurlant
Me voilà comme une tombe
Avec tout le malheur dedans
Ce n’est que moi
C’est elle ou moi
Celle qui parle
Ou qui se tait
Celle qui pleure
Ou qui est gaie
C’est Jeanne d’Arc
Ou bien Margot
Fille de vague
Ou de ruisseau

C’est mon coeur
Ou bien le leur
Et c’est la soeur
Ou l’inconnue
Celle qui n’est
Jamais venue
Celle qui est
Venue trop tard
Fille de rêve
Ou de hasard

Et c’est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres
Il vous faut
Etre comme le ruisseau
Comme l’eau claire de l’étang
Qui reflète et qui attend
S’il vous plaît
Regardez-moi je suis vraie
Je vous prie
Ne m’inventez pas
Vous l’avez tant fait déjà
Vous m’avez aimée servante
M’avez voulue ignorante
Forte vous me combattiez
Faible vous me méprisiez
Vous m’avez aimée putain
Et couverte de satin
Vous m’avez faite statue
Et toujours je me suis tue

Quand j’étais vieille et trop laide
Vous me jetiez au rebut
Vous me refusiez votre aide
Quand je ne vous servais plus
Quand j’étais belle et soumise
Vous m’adoriez à genoux
Me voilà comme une église
Toute la honte dessous

Ce n’est que moi
C’est elle ou moi
Celle qui aime
Ou n’aime pas
Celle qui règne
Ou qui se bat
C’est Joséphine
Ou la Dupont
Fille de nacre
Ou de coton

C’est mon coeur
Ou bien le leur
Celle qui attend
Sur le port
Celle des monuments
Aux morts
Celle qui danse
Et qui en meurt
Fille bitume
Ou fille fleur

Et c’est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres

S’il vous plaît
Soyez comme je vous ai
Vous y rêvez depuis longtemps
Libre et fort comme le vent
S’il vous plaît
Libre aussi
Regardez je suis ainsi
Apprenez-moi n’ayez pas peur
Pour moi je vous sais par coeur

J’étais celle qui attend
Mais je peux marcher devant
J’étais la bûche et le feu
L’incendie aussi je peux
J’étais la déesse mère
Mais je n’étais que poussière
J’étais le sol sous vos pas
Et je ne le savais pas
Mais un jour la terre s’ouvre
Et le volcan n’en peux plus
Le sol se rompt
On découvre des richesses inconnues
La mer à son tour divague
De violence inemployée
Me voilà comme une vague
Vous ne serez pas noyé

Ce n’est que moi
C’est elle ou moi
Et c’est l’ancêtre
Ou c’est l’enfant
Celle qui cède
Ou se défend
C’est Gabrielle
Ou bien Eva
Fille d’amour
Ou de combat

C’est mon coeur
Ou bien le leur
Celle qui est
Dans son printemps
Celle que personne
N’attend
Et c’est la moche
Ou c’est la belle
Fille de brume
Ou de plein ciel

Et c’est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres

S’il vous plaît
Faîtes vous léger
Moi je ne peux plus bouger

The Runaways avec leur impressario Kim Fowley, 1975.

Éjaculation préococe: la femme reste insatisfaite. Absence d’éjaculation: la femme est satisfaite.

In Amour, Sexualité on 15 January 2012 at 14:36

Extrait tiré du livre De la pérennité du couple: le savoir-faire en amour et la technique sexuelle publié par le Docteur Darlambach. Genève. 1979.

Éjaculation précoce: la femme reste insatisfaite

Elle ressent jusqu’au tréfonds d’elle-même ce manque de maîtrise de la part de son partenaire comme une grave maladresse qui la prive brusquement de la satisfaction physique et psychique vers laquelle elle aspirait de tout son être. Qu’elle ne profère pas de mots désobligeants à l’égard de l’homme, mais qu’elle soit amoureusement compréhensive et prenne les mesures appropriées pour soulager sa propre tension sexuelle.

L’amour, c’est l’étincelle. L’éjaculation précoce, c’est le coupe-circuit.

Absence d’orgasme et d’éjaculation chez l’homme: la femme est satisfaite

La femme est satisfaite mais, profondément aimante, peut éprouver un certain regret de voir son partenaire en panne juste devant le dernier ressaut de l’excitation. Elle doit alors surmonter son léger désarroi, qui restera inaperçu, en lui souriant, en le cajolant, en le remerciant, et s’offrir à nouveau à lui dans une position coïtale plus favorable au frottement du pénis, après les caresses de la fellation par exemple.

Le cœur de la femme s’attache plus par ce qu’il donne que par ce qu’il reçoit.

"In September 30, 1979, Audre Lorde took the stage as part of New York Institute for the Humanities' conference on Simone de Beauvoir called The Second Sex: Thirty Years Later."

Rapports sexuels, effets sur le caractère de la femme

In Sexualité on 24 September 2011 at 13:19

Extrait tiré du livre Mariage et hygiène publié par le Docteur Fauconney. Paris. 1912.

Le coït pratiqué contre les règles naturelles a des effets nuisibles différents chez l’homme et chez la femme; cette dernière est excitée, le système nerveux et indirectement la circulation du sang en souffrent; l’homme par contre ressent un abattement qui agit sur les fonctions de la digestion. Tous deux changent considérablement sans savoir au juste pourquoi, et comme ils ne peuvent pas se rendre un compte exact de ce qui se passe, ils croient à une déception, ils se plaignent du choix malheureux qu’ils ont fait, puis viennent les reproches injustes, la jalousie et tout le cortège de misères d’une union malheureuse.

Les changements de caractères les plus extraordinaires ne doivent pas le moins du monde surprendre de la part d’une femme en contradiction avec ses sentiments naturels, car on peut dire qu’elle est capable de tout. La jeune fille la plus douce deviendra une furie, celle qui ne connaissait pas la tristesse passera ses journées à pleurer, alors qu’elle croyait faire un brillant mariage; la plus intelligente et la plus sensée finira par l’idiotisme ou la démence. Le caractère de la plus grande partie des méchante femmes s’expliquerait sans doute par l’observation des conditions dans lesquelles elles ont vécu.

Presque toutes ces transformations n’étant qu’une suite de l’abus du coït, il ne faut les apprécier et les traiter qu’à ce point de vue; il faut autant que possible supprimer la cause; c’est ce qui se fait, par exemple, pendant les cures de bains et les voyages d’agrément où le mari est empêché d’accompagner sa femme; la cause de l’état maladif manquant, le résultat est généralement excellent.

Suffragettes, New York, 1912

L’Amour charnel: le devoir conjugal

In Mariage, Sexualité on 28 August 2011 at 12:36

Extrait tiré du livre Philosophie familiale publié par Jean-Baptiste Gauvin. Montréal. 1959. De la collection de Thérèse.

L’acte conjugal est non seulement un acte permis dans le mariage; il est aussi un devoir, le devoir fondamental de la vie conjugal. En se mariant, les époux se donnent l’un à l’autre le droit perpétuel et exclusif aux actes destinés à la génération. Le premier devoir des époux est donc de respecter les termes du contrat. C’est ce qu’on appelle le devoir conjugal. Chacun des époux doit, en justice, accomplir l’acte conjugal quand son conjoint le réclame avec modération et dans les circonstances convenables.

Cette obligation cesserait, par exemple, si l’acte devait entraîner un dommage grave pour l’enfant déjà conçu. De même, l’emploi de procédés anticonceptionnels par l’un des époux délierait, pour le moment, l’autre époux de l’obligation de rendre le devoir conjugal: le contrat en effet n’est conclu que pour les actes aptes à la génération.

Les époux chrétiens doivent se rappeler ce texte inspiré: «Que le mari s’acquitte de son devoir envers sa femme, et pareillement la femme envers son mari. La femme ne dispose pas de son corps, mais le mari. Pareillement, le mari ne dispose pas de son corps, mais la femme. Ne vous refusez pas l’un à l’autre, si ce n’est d’un commun accord, pour un temps, afin de vaquer à la prière.» (I Cor., VII, 3-5)

Si un époux n’a pas le droit, à moins de raison grave, de refuser à son conjoint le devoir conjugal, il n’est pas tenu de l’exiger. Les époux peuvent même se mettre d’accord pour garder la continence, à moins qu’il n’y ait danger, pour l’un ou pour l’autre, d’incontinence ou d’adultère.

Sorlies' Couple, Broken Hill. Photographe: Jeff Carter. 1959

L’amour charnel: valeur morale de l’activité sexuelle

In Mariage, Sexualité on 27 August 2011 at 13:00

Extrait tiré du livre Philosophie familiale publié par Jean-Baptiste Gauvin. Montréal. 1959. De la collection de Thérèse.

1/ L’amour conjugal comporte un élément charnel. On ne peut établir l’union conjugale sans tenir compte des exigences de la sexualité. Un contrat matrimonial qui exclurait le droit à l’acte conjugal serait invalide parce qu’il serait sans objet: le mariage est un contrat par lequel les époux se confèrent l’un à l’autre le droit aux actes qui tendent, par leur nature même, à la génération.

2/ L’activité sexuelle, loin d’être en soi malhonnête, est quelque chose de grand. L’activité sexuelle n’est pas en soi quelque chose de honteux ou de dégradant pour l’homme. Loin de là: vécue selon la loi divine, elle est même une activité noble, enrichissante. L’acte conjugal est voulu par Dieu pour assurer la propagation de l’espèce humaine; et le plaisir qui l’accompagne est confirme au plan de Dieu. L’activité sexuelle qui suit la loi divine est quelque chose de très grand: elle est la coopération directe à l’action créatrice de Dieu dans la production d’une vie humaine.

3/ La passion sexuelle n’est pas le tout de l’amour conjugal. Si l’amour conjugal n’est pas un amour angélique, il n’est pas non plus un amour bestial. L’homme et la femme ne peuvent pas se limiter à l’amour charnel que connaît la brute. La brute ne désire l’accouplement que pour la satisfaction de la passion sexuelle; l’amour de la bête n’est qu’un amour de convoitise dans lequel le partenaire n’est recherché que comme un complément biologique.

L’amour conjugal se situe dans un juste milieu entre l’amour angélique et l’amour bestial. Le don des corps doit être le signe et la voie du don des âmes. Le corps humain est animé par un esprit créé à l’image de Dieu. Le corps humain tient sa grandeur et sa noblesse de l’âme spirituelle. Il est aussi pour l’âme un moyen d’action, un moyen d’expression et un moyen de communication avec les autres personnes. Dans le mariage, les époux peuvent, par l’union physique, parvenir à l’intimité spirituelle, se manifester l’un à l’autre d’une certaine manière le mystère profond de leur personne.

Cathy fixing her hair in cigarette machine mirror. Photographe: Bruce Davidson. 1959.


Auriez-vous le virus de la pseudo-masculinité?

In Sexualité on 16 August 2011 at 08:22

Extrait tiré du livre La Femme et le sexe publié par Lionel Gendron M.D. Montreal. 1967. De la collection de Thérèse.

N’allez pas croire que je n’accepte pas l’égalité des deux sexes! La femme a le droit de parfaire sa formation intellectuelle et d’exercer un métier ou une profession de son choix. Mais si elle s’adonne exclusivement à son métier ou à sa profession au détriment de son mari, elle souffrira fatalement d’insatisfaction dans sa vie conjugale. Au contraire si elle sait harmoniser le tout, elle sera heureuse dans son mariage.

Trop de masculinité déclenche un esprit de compétition conjugale qui inhibe souvent l’émotion et le sexe. La femme peut sans aucun doute parvenir à son émancipation sans détruire ou annihiler sa féminité. Toutefois une trop forte dose de masculinité nuit à l’abandon émotionnel total. Tôt ou tard elle se plaindra de son incapacité à réaliser l’amour physique et l’orgasme.

Si une femme veut éviter cette pathologie, elle maintiendra ses qualités féminines en activités constante: l’affection, l’amour, la tendresse, la compréhension et le don de soi. Autrement elle se sentira frustrée dans sa vie conjugale.

Hôtesse de l'Expo '67

 

Ce que risque la femme à refuser l’enfant

In Amour, Maternité, Santé, Sexualité on 15 August 2011 at 08:17

Extrait tiré du livre Au Service de l’amour publié par Edith Carnot et Docteur J. Carnot. Paris. 1945. De la collection de Thérèse.

La femme qui cherche à éviter le complément naturel de l’amour, le fruit de l’amour, l’enfant:

Appauvrit son corps.

D’abord en le privant de l’épanouissement que provoque habituellement la maternité.

En le privant aussi de cette salutaire période de repos (repos actif, certes, mais réel) que sont, pour les organes féminins périodiquement congestionnés, les mois de grossesse et d’allaitement (durant lesquels il n’y a plus le travail de menstruation).

Mais surtout en contrariant l’ordre de la nature qui ne doit pas être troublé dans l’évolution normale de ses fonctions.

La femme qui essaye d’empêcher le fruit de l’amour de se former en elle par des procédés «frauduleux» risque déjà d’altérer sa santé, mais combien insensées (la loi les déclare criminelles) celles qui détruisent en leur corps le fruit déjà formé. La plupart d’entre elles paieront cet instant de folie par des misères physiologiques parfois très graves et quelques-unes même en mourront. (Pour admettre que cette assertion n’est pas exagérée, il suffit de questionner sur ce sujet les chefs de service des grands hôpitaux.)

Croyez-moi, si l’enfant vous fait trop peur, alors, renoncez à l’amour. Ce n’est pas gai, mais c’est prudent et c’est honnête. Ou plutôt, non: souriez à l’amour, souriez à la vie, et mettez tout bonnement au monde des enfants qui seront à la fois votre santé, votre beauté et votre joie.

"Families Awaiting Eviction" 1945 Geoffrey Powell National Library of Australia

 

 

Si tous les hommes étaient honnêtes ….

In Maternité, Moeurs, Sexualité on 19 July 2011 at 09:36

Extrait tiré du livre Problèmes sexuels publié par un auteur anonyme. Antonio Dussault, éditeur. Québec. 1941. De la collection de Thérèse.

“Nous sommes reconnaissants à l’auteur, anglo-canadien, et qui tient à l’anonymat, de nous avoir abandonné ses droits quant à une adaptation française de son précieux travail.”

Si tous les hommes étaient honnêtes, il n’y aurait pas autant de suicides chez la jeunesse féminine qu’il y en a de nos jours. Hélas! Oui, ils sont nombreux et la presse ne fournit pas à les masquer sous divers noms! L’histoire est connue: un jeune homme sous prétexte de manifester son amour pour une jeune fille pure et sans tache, l’induit à des actes défendus. Le résultat fatal se produit: la jeune fille devient enceinte. Qu’arrive-t-il? Le jeune homme ne peut pas ou ne veut pas épouser sa victime. Bien souvent le bouleversement social actuel est seul responsable de son refus de marier cette jeune fille. Dès lors, la tragédie est inévitable. Ou bien elle a recours au poison pour mettre fin à ses jours – combien de médecins pourraient attester l’authenticité de ce drame à multiples exemplaires! – ou bien elle a recours à des mutilations destinées à la délivrer du petit être qui, s’il vient au monde, sera le signe constant de sa malédiction pendant tout le reste de ses jours; ou bien elle recourt à ces misérables médecins qui prostituent leur art et leur science dans de sales et criminelles besognes; ou bien elle fait appel à des soi-disant “infirmières” pour la “sortir du mauvais pas où elle se trouve.” Au bout de quelques jours, c’est l’empoisonnement de sang et la mort. Appelez cela meurtre ou suicide, c’est le même résultat, hélas! trop fréquent. Si la jeune fille échappe à la mort, elle passera alors par une très grave et longue maladie. Son corps portera éternellement la marque de son malheur et dans son âme s’imprimera un caractère ineffaçable de tristesse et de souffrance. Et chose pire que tout, jamais aucun homme ne portera publiquement la responsabilité manifeste de ce crime contre l’innocence et la virginité.

Départ vers les champs de bataille. 1941

Aux mamans: Quoi dire, comment dire et quoi faire

In Sexualité on 22 June 2011 at 13:38

Extrait tiré du livre Quoi dire, comment dire et quoi faire publié par L.P. Mercier, D.C., N.D. aux Éditions Fides. Montréal et Paris. 1955. De la collection de Thérèse.

Quelqu’un a dit, avec raison, qu’une race est forte en proportion de la vertu de ses femmes. Comme la modestie est toujours la principale vertu féminine, se basant là-dessus, les Canadiens français ont raison, sans présomption, de se réjouir de leur force. Seulement il ne s’agit pas que du présent, il faut aussi voir à conserver dans l’avenir ce capital précieux et l’augmenter autant que possible. Cette sauvegarde dépend pour beaucoup des mamans. C’est à elle qu’incombe le devoir de préparer la jeune fille afin que, malgré tout, elle observe, sous le rapport du sexe, les lois divines, naturelles et sociales. En un mot, qu’elle sache se préserver des habitudes et relations impures qui, très certainement, affecteraient sa santé morale et physique.

Le progrès a beaucoup changé la situation de la femme dans l’ordre social et, ce qu’elle a gagné en liberté, elle le paie en étant plus exposée au danger. La jeune fille qui, il y a vingt ans, serait demeurée au foyer, sous la protection continuelle de l’amour maternel, jusqu’au mariage, se trouve maintenant par goût ou nécessité, lancée dans la vie beaucoup plus tôt. Si tôt que, pour en éviter les embûches et dangers, il lui est absolument nécessaire d’être, dès l’adolescence, bien renseignée sur leur nature; autrement elle puisera ses renseignements ailleurs. Ce ne sont pas les sources qui manquent: mauvaises lectures, conversations graveleuses, spectacles suggestifs, propos imprudemment tenus devant elle, au bureau, à l’atelier, ailleurs, quelquefois même en famille.

(…)

C’est dès lors que la fillette doit commencer à réaliser que, par ses qualités physiques et morales, toute sa vie est orientée vers le grand but de la maternité. La franchise vous sera facilitée par l’explication déjà donnée à l’enfant et surtout par cet instinct maternel qui se remarque chez toute fillette. Profitez donc, mesdames, de cette impulsion naturelle pour bien former vos filles pour la plus grande, la plus noble et la plus utile des vocations: La maternité.

Rosa Parks, qui, le 1 décembre 1955, refusa de céder son siège d'autobus à un blanc, contrevenant ainsi à la loi ségrégationniste de l'époque